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Les échecs, un jeu ? Un art ? Ou un sport ?

jeudi 18 février 2010





Puisque l’on parle de jeu d’échecs, il s’agit initialement d’un jeu bien.  La légende veut qu’un conseiller du roi, en Inde ou en Perse ait inventé et présenter à la cour et aux armées ce jeu pour contenir la passion guerrière des peuples, en transposant le besoin de combattre de la réalité à la fiction. Le jeu serait donc né d’un désir d’instaurer la paix entre les peuples en canalisant l’instinct agressif des hommes pour le tourner vers le jeu.
Drôle de jeu que celui qui est inspiré par la guerre. Tout joueur de compétition le sait : La mort rode dans chaque partie. Il s’agit bien là d’un des nombreux paradoxes de ce jeu.


Serait-il donc plus proche du sport ?
Quand nous parlons de sport généralement nous pensons qu’il s’agit d’une compétition sous-tendant une dépense d’énergie physique, musculaire. Si les échecs comportent une part de compétition, celle –ci n’est pas mise en œuvre par une importante dépense d’énergie musculaire.
Cependant, autant dans le sport qu’aux échecs, il y a essai de dépassement de soi, de ses limites par un effort intense. En outre aux échecs, moins il reste de temps de réflexion, plus le caractère sportif prend le dessus au détriment des caractères scientifiques ou artistique.
Enfin la forme physique joue un rôle à haut niveau. Il est impossible de se maintenir à haut niveau sans une excellente condition physique. Boris Spassky est un excellent joueur de Tennis, Kasparov pratique un entraînement similaire à un sportif de haut niveau. Cette forme physique est un atout supplémentaire pour la mise en œuvre des connaissances ou aptitudes intellectuelle du joueur. Nous savons tous que le cerveau consomme beaucoup d’énergie



Alors une science ?

 

Du fait de l’importance du bagage théorique et des heures d’études que cette activité nécessite, nous pourrions le penser.  La science étant l’étude rationnelle du réel pour en trouver des lois, celles-ci pouvant être vérifiées par l’expérience, cela colle bien avec les échecs. On parle de théorie des ouvertures, de finales théoriques. 

Une certaine connaissance scientifique des échecs est possible. Pourtant, une grande part de ce jeu échappe à une connaissance exacte, notamment dans le milieu de jeu, phase dans laquelle l’imagination, l’intuition, la personnalité joue un rôle fondamental.

Serait-ce alors un art ? 

 

L’art suppose une conception esthétique de l’acte. Si aux échecs gagner reste le but, la manière peut produire un sentiment de beauté. Ce sentiment de beauté vient du paradoxe qui existe entre la compréhension apparente d’un ordre de coup et la compréhension profonde qui échappe à la première analyse. Un sacrifice de Dame provoque un sentiment de peur chez le spectateur, la partie est perdue au plan apparent.

Or sur un plan profond, on engage une combinaison qui conduit à un gain supérieur, voir le mat. On tend vers les sommets. L’esthétique vient donc du choc entre ces deux perceptions successives : La peur puis l’admiration pour celui qui a conçu un plan profond, inaccessible au profane, beau puisqu’en dépit de l’apparence il conduit au gain. 

Cette beauté de conception produit un sentiment d’émerveillement, qui est une composante de la beauté artistique.

Un outil d’enseignement pour les enfants ?

 

Il introduit des notions clés dans les mathématiques, il incite à la vigilance et à la concentration, et permet d’aborder la position dans l’espace… Autant de missions auxquelles le jeu d’échecs peut contribuer de manière ludique et structurante pour l’enfant.
Ludiques, les échecs sont aussi réputés pour être difficiles et leur pratique favorise une image de soi positive.
Pas besoin d’être un petit génie des mathématiques pour s’y adonner : même les enfants en situation d’échec scolaire peuvent parfaitement y parvenir. Dès lors que la confiance en soi est restaurée, les échecs ouvrent la voie vers d’autres apprentissages d’autant plus facilement qu’ils mobilisent des compétences utiles dans la vie quotidienne :
-          Vigilance et concentration
-          Structurer l’espace, élaborer
-          Imaginer, anticiper
-          Engager sa responsabilité
-          Mémoire et créativité
-          Logique et esprit de synthèse
-          Apprendre à travailler

Mais avant tout, le jeu d’échecs est d’abord un jeu !
Il est destiné à nous amuser, à nous distraire, à entretenir des liens sociaux et c’est ce que nous lui demandons.



Merci Thierry pour ton article.



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